Poeme victor hugo
Le ciel etait doré
Et les oiseaux, tournés vers celui que tout nomme,
Disant peut etre a dieu quelque chose de l'homme
Chantaient leurs chants sacrés
...
Il chercha le jardin, la maison isolée
La grille d'ou l'oeil plonge en une oblique allée
Les vergers en talus
Pâle, il marchait. Au bruit bruit de son pas grave et sombre,
Il voyait à chaque arbre hélas! Se dresser l'ombre des jours qui ne sont plus
...
Les feuilles qui gisaient dans le bois solitaire
S'efforçant sous ses pas de s'élever de terre
Couraient dans le jardin.
Ains, parfois, quand l'âme est triste, nos pensées
S'envolent un moment sur leurs ailes blessées
Puis retombent soudain.
...
Hélas! Se rappelant ses douces aventures
Regarant, sans entrer, par dessus les clôtures
Ainsi qu'un parria;
Il erra tout le jour. Vers l'heure où la nuit tombe
Il se sentit le coeur triste comme une tombe
Alors il s'écria:
...
Que peu de temps suffit pour changer toutes choses
Nature au front serein comme vous oubliez
Et comme vous brisez dans vos metamorphoses
Les fils mysterieux où nos coeurs sont liés
...
Un mur clot la fontaine ou par l'heure échauffée
Folâtre, elle buvait en descendant des bois.
Elle prenait de l'eau dans sa main douce fée,
Puis laissait retomber des perles de ses doigts.
...
La borne du chemin qui vit des jours sans nombres
Ou jadis pour m'entendre elle aimait a s'asseoir
S'est usée en heurtant, lorsque la route est sombre
Les grands chars gémissant que reviennent le soir.
...
N'existons nous donc plus ? Avons nous eu notre heure?
Rien ne la rendra-t-il a nos cris superflus ?
L'air joue avec la branche au moment ou je pleure;
Ma maison me regarde et ne me connait plus.
...
Car personne ici-bas ne termine et n'acheve
Les pires des humains sont comme les meilleurs
Nous nous reveillons tous au meme endroits du reve
Tout commence