Poetique de l'allegorie dans les Fables de La FontainePOÉTIQUE DE L'ALLÉGORIE DANS LES FABLES DE LA FONTAINE Alain Génetiot
Presses Universitaires de France | « Revue d'histoire littéraire de la France »
2012/2 Vol. 112 | pages 315 à 334 ISSN 0035-2411
ISBN 9782130593829
DOI 10.3917/rhlf.122.0315
Article disponible en ligne à l'adresse :
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(v. 5-7)
Pour éviter qu’elle ne ravage toute la terre, la Renommée cherche à lui assigner un lieu fixe et finit par lui en trouver un à l’auberge de l’Hyménée, achevant ainsi de traiter les divinités sur le mode burlesque.
De même « La Goutte et l’Araignée » (III, 8) se situe dans la tradition humaniste des satires de Lucien sur la goutte, Pragopodagra et Ocype ou l’homme aux pieds légers. Ces animations qui transforment les abstrac- tions personnifiées en personnages permettent, par l’écart avec le …afficher plus de contenu…

(v. 10-12)
Dans « Le Serpent et la Lime » (V, 16) l’allégorie s’adresse aux cri- tiques, « esprits du dernier ordre, / Qui n’étant bons à rien [cherchent] sur- tout à mordre » (v. 14-15). D’autres figures traditionnelles du poète sont les oiseaux chanteurs, qui représentent la puissance de la parole poétique dans « Le Cygne et le Cuisinier » (III, 12) ou montrent au contraire sa précarité et son impuissance face à la tyrannie dans « Le Milan et le
Rossignol » (IX, 18)36. Et la toute première fable, « La Cigale et la
Fourmi », offre du poète une figure paradoxale qui mêle à celle du chan- teur le souvenir du poète crotté moqué par Saint-Amant, dans une allégo- rie satirique, pas nécessairement positive, de la Cigale symbole de