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Angélica Liddell porte un regard aiguisé sur la situation en Serbie aujourd’hui. Elle ne privilégie aucun point de vue mais s’efforce de faire entendre des opinions différentes, parfois opposées. L’auteur ne se présente en aucun cas comme une spécialiste et c’est le parcours de Baltasar, auquel s’identifiera le spectateur, qui est le fil rouge de la pièce. Sur lui s’imprime la ville.
Dans cette ville où, comme il est dit dans les premières pages de la pièce « tout le monde est survivant », Baltasar prend conscience de l’effet dévastateur de la guerre qui aurait en quelque sorte « déshumanisé » les habitants en les éloignant de leurs sentiments. En effet, ce qui relie les différentes figures qu’il rencontre c’est leur incapacité à ressentir une quelconque émotion à part celle que constitue leur colère d’avoir été, comme