Politique de la ville
Introduction
Nous sommes dans un monde urbain. La civilisation contemporaine est urbaine. Quittant la condition rurale, l’homme s’est urbanisé en se regroupant dans des villes avec ses semblables. Ce qui frappe certainement le plus, c’est que la ville est partout. « L’homo-urbanus » (voir Thierry Paquot, 1990, 177 p.) semble vouloir et pouvoir devenir le nouveau maître du monde. En 2000, et selon la division des statistiques de l’Organisation des Nations Unies, c’est quasiment un homme sur deux qui à l’échelle de la planète habite dans une ville (47,1 %) avec des taux oscillant selon les régions du monde entre 45,9 et 73,9 %. Si l’on retient le groupe des pays les moins développés le taux n’est que de 25,2 %. Pour certains pays ou certaines parties de territoires, pris indépendamment de tout regroupement, le taux varie de 0 (Pitcairn, Tokelau, Wallis-et-Futuna…) à 100 % (Monaco, Singapour, Gibraltar, Iles Cayman, Anguilla…), la France se situant à 75,7 %. Parmi les pays les moins développés, le Bhûtân se positionne 7,7 %, la République démocratique du Timor oriental à 7,5 % et le Burundi à 9 %. Parmi les pays les plus développés, se trouvent la Belgique avec 97,1 % ou encore le Koweït avec 96 %. En 2030, selon les mêmes sources, 60,8 % de la population mondiale devrait s’approprier l’espace urbain. Longtemps, et même si les estimations divergent en l’espèce, les urbains n’ont représenté que 3 à 10 % de la population totale (voir Paul Bairoch, 1985, p. 634 ; Pierre Laborde, 2001, p. 5 ; Pierre Bloc-Duraffour, 1998, p. 6). Le taux n’explose véritablement qu’au lendemain du second conflit mondial. En 1950, il avoisine les 30 %. Après avoir dépassé 40 % en 1985, il devrait franchir le cap des 50 % en 2007 (communiqué de presse des Nations Unies, POP/815).
Près de quatre cents agglomérations sont aujourd’hui millionnaires contre dix-sept en 1900. Alors que le