Politique de low cost
De quelle marge de manœuvre la fonction marketing dispose-t-elle dans un tel contexte ?
Comment concilier baisse des coûts et différenciation ? Est-ce la fin d’un marketing traditionnel ? »
Les entreprises ont compris depuis longtemps que pour réussir une activité commerciale, il faut adapter les produits et les services aux besoins de chaque type de clientèle, et différencier les prix en fonction de ces types. La valeur perçue d'un produit ou service varie en effet selon les consommateurs ; c’est sur ce constat que les directions marketing s’appuient pour bâtir une politique de prix efficace. Certes fondée sur les coûts, elle tente avant tout de répondre à la question cruciale : quelle valeur chaque client attache-t-il personnellement au produit ? C’est l’approche qui permet de valoriser le potentiel de différenciation et de maximiser les profits. En répondant à cette question, les entreprises ont la possibilité de faire en sorte que les clients attachant une valeur élevée à un produit ou service ne puissent pas bénéficier de produits ou services proches à moindres marges, destinés aux clients souvent plus nombreux qui attachent moins de valeur à ce même produit. Pour ce faire, elles optimisent la répartition des produits ou services sur leurs lieux de distribution, ainsi que leurs prix de vente. Cette répartition dépend, d’une part, du coût du produit ou du service incluant la logistique et la présentation, d’autre part, des habitudes de fréquentation et du « pouvoir d’achat » de chaque catégorie de clients (exemples : grandes surfaces ou petits commerces artisanaux, rayon bio d’un magasin, agence de voyage locale ou électronique …). Notamment, deux produits de même destination et de valeurs perçues trop proches sur un même lieu de vente seront ainsi distribués dans des lieux différents ; à contrario, si