Politique de prévention du japon
Comme ses voisins d'Asie du sud-est, le Japon a longtemps déploré des milliers de morts chaque année à cause des séismes et des typhons, mais des constructions solides et l'information du public ont épargné de nombreuses vies humaines depuis 50 ans.
La récurrence des catastrophes, couplée à la certitude de subir un tremblement de terre surpuissant dans les décennies à venir, a poussé l'archipel à investir dans la prévention. "Face aux désastres, le Japon était comme les pays d'Asie du sud-est aujourd'hui", rappelle Toshitaka Katada, professeur au laboratoire de recherche sur les désastres de l'Université de Gunma. "Des milliers de victimes mourraient chaque année jusqu'il y a 50 ans".
Depuis qu'un typhon a tué plus de 5.000 personnes en 1959, les bilans ont chuté à quelques dizaines de morts pour les calamités les plus graves - à l'exception d'un tremblement de terre qui a tué 6.400 habitants de la région de Kobe (centre-ouest) en 1995. "Le gouvernement a conféré à l'Etat la responsabilité de protéger les citoyens face aux catastrophes", explique M. Katada, qui cite la construction de digues et remblais pour éviter inondations et glissements de terrain. "Les administrations locales sont formées pour émettre des bulletins d'évacuation, offrir de la nourriture et des abris aux sinistrés".
Près de 800.000 personnes, dont le Premier ministre, ont participé le 1er septembre au grand exercice annuel de prévention, à la date anniversaire du grand tremblement de terre de Tokyo qui avait fait 140.000 morts en 1923.
Entraînés dès l'enfance, les Japonais savent qu'ils doivent couper le gaz et se précipiter sous