Politique de l' ue
-Dès la fin des années 1950, l’approche néo-fonctionnaliste considère que les acteurs qui déclenchent l’effet d’engrenage sont les acteurs plutôt non-étatiques que les Etats. A cette même époque, la Commission européenne espère une augmentation de ses pouvoirs et accroitre son influence afin d’obtenir de meilleurs résultats sur les politiques. Une corrélation apparait entre le besoin pour ces institutions de trouver des solutions à des problèmes spécifiques, et le transfert de la représentation des intérêts au niveau communautaire.
-Cette vision est remise en cause durant les années 1970-80 : selon Beate Kohler-Koch (politologue allemande), ce serait l’anticipation de l’importance et de l’élargissement de la Communauté européenne qui aurait accru la création des organisations transnationales. Les négociations de l’Acte unique l’illustre bien avec l’exemple de l’European round table (La table ronde des industriels européens). Et la question de l’influence de ces groupes d’intérêts est lancée. Les auteurs sont divisés sur le sujet. A la fin des années 1980, Sandholtz et Zysman (né-fonctionnalistes) pensent que les grandes fédérations des entrepreneurs ont joué un rôle majeur dans le projet du marché unique « les groupes d’intérêts se déplaçant à Bruxelles pour faire du lobbying ont produit un ensemble de normes juridiques, et les litiges qui vont avec ». A l’inverse, Moravcsik rejette l’idée de l’influence des groupes d’intérêts sur les décisions, et propose une approche inter-gouvernementaliste libérale. Il démontre que ce sont les gouvernements nationaux qui font avancer ou freiner l’intégration européenne.
-Entre 1986 et 1994, on constate un fort accroissement