La première loi visant à faciliter l’accessibilité à l’emploi pour les personnes handicapées remonte au 10 Juillet 1987, avec la mise en place d’une obligation d’embaucher au minimum 6% de personnes porteuses d’handicap dans les entreprises de plus de 20 salariés. Dans le cas où les entreprises ne respecteraient pas ce quota, elles devront payer une contribution à l’AGEFIPH. La loi du 11 Février 2005 est une réforme importante dans la reconnaissance d’une personne handicapée en tant qu’individu à part entière, c'est-à-dire à l’égalité des droits et des chances, à la participation et à la citoyenneté, en mettant un point d’honneur sur 5 thématiques : le droit de compensation, la scolarisation, l’emploi, la mise en place de MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et l’accessibilité. Penchons-nous sur la thématique de l’emploi.

Quel bilan peut-on faire de cette loi, 7 ans plus tard, sur les moyens mis en œuvre pour l’intégration des personnes handicapées dans le monde du travail ?

Fin 2009, les chiffres de Pôle Emploi révèlent qu’au cours de cette même année, il y avait eu deux fois moins d’inscriptions au chômage de personnes handicapées que la moyenne des demandeurs d’emploi. Cette contribution est fixée entre 3544 et 5316€ brut, selon la taille des entreprises, par bénéficiaire manquant. Sur 126 200 entreprises concernées par cette obligation d’emploi, les trois quarts comptent au moins un travailleur handicapé dans leur effectif et 48% ont dépassé le taux d’emploi légal à 6%. Cette évolution positive est accentuée avec la diminution des caisses de l’AGEFIPH (591 millions d’euros en 2008 contre 574 en 2009). Ce « processus vertueux » est plus difficile pour les PME (petites et moyennes entreprises). Pour des raisons de tailles, ses entreprises sont les plus touchées par l’augmentation de la contribution des cotisations, se trouvant en première ligne de la crise économique, elles ne peuvent donc pas faire de recrutement. Alerter par cette