Politique sociale
Le risque de crédit reste, pour la banque le principal risque et le plus délicat à maîtriser .Depuis les années 80, le nombre, la fréquence et la taille des crises financières n’ont cessé d’augmenter .Un grand nombre de pays développés, en développement et en transition ont connu de graves crises bancaires entraînant une fragilité du système bancaire liée essentiellement à la faiblesse relative des fonds propres des banques face à des risques de plus en plus élevés. Cette évolution a conduit le comité de réglementation bancaire (comité de Bâle) à proposer un accord sur le niveau minimum des fonds propres « l’accord de Bâle de 1988 ».
Dans les années 90 le risque continuait à augmenter et on pouvait observer nombreuses faillites de banques, ce qui a poussé le comité de Bâle à travailler sur un nouvel accord sur les fonds propres « Bâle II » avec une nouvelle perception du risque crédit dans l’industrie bancaire. Dans cette approche, Bâle II a mis en route un chantier considérable qui devra conduire à une pénétration accélérée des techniques les plus performantes dans l’évaluation et la prévention du risque de crédit. Cette quête vers une sophistication toujours plus grande est un facteur de modernisation certain dans la gestion du risque bancaire, mais elle n’est pas sans danger .Dans ce sens, il est essentiel de comprendre les principales composantes des bouleversements en cours, d’en mesurer les intérêts et les limites.
Parallèlement, de1976 à 1990, la politique de crédit, au Maroc, était caractérisée par une intervention importante des autorités monétaires. Elle s’appuyait sur un système visant à influencer la composition du volume des crédits accordés par les banques afin de les orienter vers certains secteurs prioritaires et permettre, ainsi, une politique de sélectivité dans la distribution des crédits. Plusieurs mesures sont permises aux autorités d’assurer ce type de contrôle. Il s’agit,