Politiques et pratiques commerciales par secteur
1) INTRODUCTION
1. Depuis le dernier Examen de sa politique commerciale en 2003, le Maroc a continué à réformer ses politiques sectorielles, avec des progrès notables dans le secteur des services. Son économie reste relativement diversifiée. L'agriculture y joue un rôle clé, surtout en terme d'emploi. Elle reste le secteur le plus protégé, avec des taux de droits de douane ad valorem s'élevant jusqu'à 304 pour cent, même si la moyenne a baissé de 40 pour cent en 2003 à 29 pour cent en 2009; des droits variables sont appliqués aux céréales et sucres. La commercialisation du blé tendre est soumise à un régime spécifique, dont les détails sont fixés au début de chaque campagne. La politique agricole continue à être influencée par la lutte contre les effets des sécheresses répétées. En plus des investissements publics, le secteur bénéficie de nombreuses incitations sous forme d'aides financières (subventions et primes), d'avantages fiscaux, et de crédit. La politique en matière de pêche vise la préservation des ressources notamment à travers l'introduction de la pêche sélective et la réduction de l'informel. En 2005, un nouvel accord de pêche a été conclu avec les CE, marquant la reprise de relations de pêche entre les deux partenaires.
2. Le secteur manufacturier est orienté avant tout vers les exportations; il reste dominé par les activités de sous-traitance (notamment dans le domaine des textiles et de l'habillement ou de matériel de transport). La moyenne des droits de douane à l'importation dans le secteur est de 19,9 pour cent (contre 33 pour cent en 2003). La branche la plus protégée est la transformation des produits alimentaires. Différentes incitations fiscales sont accordées au secteur, surtout pour favoriser les exportations. L'industrie de textiles et d'habillement est la branche la plus importante des industries de transformation en termes d'exportation ainsi que d'emploi; la politique