Polyphonie
Faculté de la philologie romane et germanique
Rapport
Étudiante : Assatrian Karinée
Thème : La polyphonie
Chaire de philologie française
Érévan 2012
La polyphonie Mon rapport est consacré à la polyphonie , elaborée par Oswald Ducrot dans son oeuvre intitulée Le dire et le dit. La notion de polyphonie est une des pièces centrales de l'œuvre de Ducrot. Il s'agit du phénomène constaté par Mikhaïl Bakhtine et Charles Bally dans le discours : il n'y a pas une voix unique dans les énoncés, mais plusieurs. Bakhtine s'est en particulier intéressé à la polyphonie littéraire, telle qu'elle apparaît dans les textes de Dostoïevski ou de Rabelais. Ducrot, pour sa part, semble s'inspirer davantage de Bally, lequel perçoit la polyphonie jusque dans les structures beaucoup plus restreintes que les textes que sont les énoncés. Ducrot reconnaît en outre sa dette envers le théoricien de la littérature Gérard Genette, lequel a procédé à de subtiles distinctions entre narrateur, auteur, personnage et locuteur. La polyphonie, malgré des différences d'approche et de méthode entre littéraires (travaillant au niveau de la parole) et linguistes (travaillant au niveau de la langue et du discours), semble pouvoir être une problématique permettant aux études littéraires et aux études linguistiques de se rencontrer, voire de se réconcilier, en tout cas de s'enrichir mutuellement.
Très utilisé en linguistique moderne, le terme « polyphonie » renvoie à des phénomènes que l’on peut classer en deux familles : ceux qui concernent l’allusion, par un unique énoncé, à plusieurs contenus ; et ceux qui concernent la présence de plusieurs instances énonçantes à l’intérieur de l’énonciation. On trouvera un panorama de ces diverses approches dans Perrin et Colas-Blaise .
Dans la première de ces deux acceptions, la plus banale, le terme « polyphonie » renvoie au cas où un locuteur fait volontairement entendre plusieurs contenus, sans qu’il lui soit