Portalis, juriste
(1746 - 1807)
Jean Etienne Marie Portalis, fils de Etienne Portalis (époux de Marie Magdelaine David et professeur de droit canon) est né le 1er avril 1746 au Beausset, en Provence. Après avoir fait ses études au Collège de l'Oratoire de Toulon puis de Marseille, il entre à l'Université d'Aix en Provence à l'age de 16 ans en 1762. Il y fera de brillantes études et deviendra avocat. Portalis, dont la famille est très ancrée dans la société aixoise, va étendre son réseau de relation à la franc-maçonnerie. A l'age de 22 ans, il fut choisi comme vénérable de la loge de l'Etroite Persévérance des amis réunis. L'année 1784 marquera certainement la fin de son itinéraire maçonnique. Dès 1792, dans le climat insurrectionnel que connaît la Provence, Portalis, inscrit sur la liste des émigrés sans doute à la suite d'une confusion avec son frère, doit quitter Aix en Provence. Il s'installe à Lyon, qu'il est obligé d'abandonner à la suite de dénonciations. Il vient alors à Paris, où victime de la délation, il est incarcéré et n'échappe que miraculeusement au tribunal révolutionnaire et à l'échafaud, sauvé par des interventions providentielles et surtout par la survenance du 9 thermidor. C'est alors que commence réellement la carrière publique de Portalis. Elu au corps législatif, il est porté à la présidence du Conseil des Anciens où il acquiert très vite une grande autorité en raison de ses qualités d'orateur et de juriste ainsi que par la volonté d'apaisement qu'il marque lors des ses nombreuses interventions, notamment celles concernant l'affaire des émigrés naufragés de Calais (2 août 1797) ou celle des prêtres réfractaires (26 août 1796). Mais en raison du coup d'Etat du 18 fructidor (4 septembre 1797) destiné à éliminer les modérés et à conjurer tout risque de rétablissement de la monarchie Portalis va a nouveau être éloigner des affaires. Visé par une mesure de proscription, il décide de quitter la France. Il passe en Suisse, va à