Portrait d'un monstre
Je m’avançais doucement, ouvris la porte et soudain, je me retrouvai face à face avec une horrible créature. La peur me terrorisa et je fus incapable de faire le moindre geste. Il était près de moi, mais je n’arrivais point à distinguer clairement les traits de son visage. Une sorte de brume épaisse venait masquer sa bouche. Il restait la devant moi, à me fixer. Le seul signe de vie qu’il laissait apparaître était le clignement de son œil droit, celui qui n’était pas traversé par une épaisse cicatrice. Ces clignements coordonnaient avec les oscillations de ma vieille pendule. Peu à peu, le brouillard s’estompa, laissant apparaître deux énormes trous sur son coup. Je ne pus m’empêcher à ce moment-là de gémir mais, il ne m’effrayait pas, j’avais l’impression de le connaître. Il possédait un bras plus long que l’autre qu’il avait plaqué le long de sa cuisse et le second quant à lui très court, laissait apparaître une immense main noire, recouverte d’une gelée verdâtre qui tombait sur mon parquet en s’éparpillant de partout tel un enfant qui jette son flan sur le sol.
Ce fut lorsque mon regard tomba sur la cheville du monstre que je reconnu le bracelet que mon fils ne quittait jamais. Je m’évanoui