pour le bac
Qu'est-ce qu'autrui ? Un autre moi-même, c'est-à-dire celui qui est à la fois comme moi et autre que moi. Rencontrer autrui, cela suppose donc d'une part la vie en communauté ; mais d'autre part, comme je ne saurais être moral tout seul, la moralité elle-même suppose la rencontre d'autrui.
Comment définir ce qu'est autrui ?
La réponse semble simple : autrui, ce sont les autres hommes dans leur ensemble. Cela signifie que je ne comprends jamais autrui comme étant seulement autre chose que moi, comme étant une chose parmi les choses. Dès la perception, je ne vise pas autrui comme je vise une chose inerte, c'est-à-dire comme une pure altérité : autrui est tout à la fois autre que moi et identique à moi.
- la définition d’autrui : vient du latin « alter », qui renvoie à ce qui est étranger, différent, autre. On peut le définir comme : un autre conscience, un autre moi ; ou comme un autre homme (ici, thématique du prochain, du semblable, du genre humain)
-le solipsisme : le moi est la seule réalité, et le monde, comme les autres consciences, n’existent pas plus que dans un rêve (position souvent présentée comme conséquence du cogito cartésien, mais attention, Descartes ne l’a jamais vraiment soutenue)
- le raisonnement par analogie (avec moi-même, ici) : puis-qu’autrui a un corps comme le mien, et que je vis une relation entre mon corps et ma conscience, j’en infère/ déduis que dans ce corps il y a une conscience comme la mienne, et que telle mimique signifie tel état de conscience
- l’ethnocentrisme : attitude qui consiste à projeter ses propres valeurs sur les « autres », entendus en général comme l’autre société, l’autre manière de vivre… Entraîne en général le rejet de l’autre, et, en tout cas, une incompréhension de l’autre.
- l’inter subjectivité (ou le cogito intersubjectif) : la conscience d’autrui est immanente à la conscience de soi-même, et cette dernière n’est donc pas possible sans la précédente ; ce serait même plutôt la