INTRODUCTION

L'IVG (Interruption volontaire de grossesse) ou plus communément appelé avortement, est le fait, pour les femmes, de mettre volontairement un terme à leur grossesse. En France, les femmes peuvent mettre légalement un terme à leur grossesse grâce à la loi Veil du 17 Janvier 1975. Simone Veil était alors ministre de la santé sous le gouvernement de Valéry Giscard d' Estaing. Mais ce fut un combat long et difficile jusqu'à même être défini comme un « crime d'état ». Tout commence en 1920 où une loi est votée et stipule que l’avortement est strictement interdit. La contraception est également passible d’une amende, voire d’une peine de prison. Toute information diffusée sur le sujet peut également aboutir à une pénalité. Le gouvernement espère ainsi augmenter le taux de natalité, au détriment de la condition féminine. Les femmes se soumettent à cette loi mais ne se révoltent pas. La première aide est même étrangère, elle est l’œuvre de Betty Friedan qui fonde l’Organisation nationale des femmes en 1966. Elle cherche ainsi à lutter pour obtenir l’égalité totale entre les deux sexes. Le Women’s Liberation Movement naîtra aux États-Unis sous l’impulsion de quelques militantes féministes. Appelée Women’s Lib, l’organisation luttera en faveur de l’avortement et pour l’égalité des sexes dans les milieux professionnels. Cette révolte américaine poussera les françaises à vouloir un changement. Un premier pas est fait en 1967 grâce au projet de loi Neuwirth. Après des débats passionnés, l'Assemblée vote enfin le projet de loi, du nom du député qui l'a proposée, Lucien Neuwirth. Elle abroge la loi du 31 juillet 1920 qui interdisait toute contraception. Celle-ci est désormais autorisée mais n'est pas remboursée par la Sécurité sociale. L'avortement, lui, reste interdit. Des risques de plus en plus important sont pris par les femmes notamment avec la publication du "Manifeste des 343". C'est sous l’impulsion du Mouvement de libération des femmes, le journal du