Pour vivre heureux, vivons cachés
6D, n°20
Français : dissertation
Dans sa tendre enfance, personne ne peut se vanter de n’avoir jamais expérimenté un « cache-cache » avec des compagnons de classe. A l’âge adulte, ce jeu enfantin devient une réalité, à la différence près qu’on n’y joue plus avec autrui mais qu’on s’en détache. En effet, selon une réflexion épicurienne, mouvement philosophique de la Grèce Antique, « Pour vivre heureux, vivons cachés ». C’est une phrase assez connue et utilisée dans le monde mais pourtant difficile à cerner. Elle impose à quiconque de vivre à l’écart de la société, à l’écart de toute attache sociale. Le bonheur viendrait de la sphère privée... Mais quelle représentation avons-nous du bonheur ? Le fait de se dissimuler requiert nécessairement une fuite, mais que fuir ? Est-il nécessaire de vivre en tant que marginal pour parvenir à atteindre son bonheur personnel ? Cette citation, bien que philosophique, doit-elle être suivie par quiconque désire vivre heureux ?
Tout d’abord, le fait de vivre heureux nécessite évidemment une atteinte du bonheur. Mais la conception du bonheur varie en fonction de chacun. En effet, certains seront emplis de joie suite à une acquisition matérielle. D’autres verseront une larme de joie en apprenant la naissance de leur enfant. D’autres encore ne pourront contenir leur jouissance lorsqu’ils réaliseront quelque chose d’exceptionnel, comme un record personnel ou un dépassement de soi-même. Enfin, tout qui verra son rêve se réaliser, ne pourra s’empêcher de sourire à pleine dent. Sourire qui, telle une lumière dans l’obscurité, éblouira le monde entier de ses rayons de bonheur. Ainsi, vous pouvez vous imaginer les sentiments extraordinaires qui se bousculèrent dans la tête d’un enfant recevant un jouet de Saint-Nicolas, d’une mère ou d’un père apprenant la naissance de leur enfant, d’un sportif