Pourquoi le pape a pris le risque de son livre
Le P. André Antoni, directeur général de Bayard, remet à Benoît XVI le premier exemplaire en français de son livre Lumière du monde, en compagnie de Franck Girard, directeur Bayard Éditions et de Frédéric Mounier, envoyé spécial permanent de La Croix à Rome.
«Un grand merci… » Très simplement, chaleureusement, le pape remercie lorsque nous lui remettons en mains propres, ce mardi 23 novembre à 12h30, son exemplaire en français de Lumière du monde , accompagné de l’édition de La Croix de la veille, qui titrait : « Ce que dit le livre du pape. »
« Que ce livre puisse être une aide pour la foi ! », dira-t-il quelques instants plus tard, s’adressant au petit groupe des éditeurs européens (dont Bayard Éditions, représenté par son directeur, Franck Girard, et le directeur général assomptionniste de Bayard, le P. André Antoni) venus à Rome avec Peter Seewald, le journaliste allemand qui a mené ce dialogue, à l’occasion de la conférence de presse de lancement de ce livre.
Un ouvrage pas comme les autres, à deux titres. Par son statut inédit : contrairement aux documents émanant du magistère, il n’a pas été relu par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Par son ton aussi.
«Je n’ai été l’objet d’aucune censure»
Devant plus de 200 journalistes et une trentaine de caméras du monde entier, le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a précisé d’emblée : « Le pape s’est volontairement exprimé dans une langue ordinaire que tous peuvent comprendre. C’est un acte de courage. Le pape sait qu’il prend ainsi un “risque énorme”, comme il l’avait précisé, de la même façon, dans l’introduction à son livre “personnel” sur Jésus. »
Benoît XVI considère comme une priorité de son pontificat de répondre au plus grand nombre sur les questions que tous se posent, dans les domaines de la foi des