Pourquoi moscou soutient-elle damas
Le soulèvement en Syrie qui commence en 2011 et se prolonge encore en 2012, a débuté par des manifestations sociales et politiques vers le mois de mars 2011, c'est-à-dire trois mois après le début du climat révolutionnaire surnommé « Printemps arabe ». Alors que le printemps arabe s’étend à tout le Moyen-Orient, le régime de Damas prend d’intenses mesures de prévention, maniant la carotte et le bâton en alliant répression et tentatives d'apaisement. Le pouvoir réprime dans le sang ces manifestations, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés selon Human Right Watch qui parle de véritable massacre. Des dizaines d’opposants, armés ou non, sont arrêtés. À partir du 25 mars, malgré la répression et des concessions du gouvernement, le mouvement s'étend à toutes les principales villes du pays.
C’est dans ce contexte que les Nations unies via son conseil de sécurité se saisissent du dossier pour adopter une résolution condamnant le régime de Damas et autorisant éventuellement une intervention armée aux façons irakienne et libyenne sur la base d’un droit d’ingérence dit humanitaire controversé et son corollaire du principe de protection des civils.
Devant la recrudescence de violences du régime bassiste face à une opposition dite syrienne, les pays occidentaux et du golfe prennent l’initiative d’introduire en octobre 2011 et en février 2012 deux projets de résolution devant le conseil de sécurité pour condamner le régime de Bachar Al- Assad. Cependant, la Russie et la Chine opposèrent leur droit de veto "En affirment que plus de temps et de patience devraient être consacrés à dégager une solution politique à la crise syrienne, épargnant ainsi au peuple syrien de nouveaux troubles et victimes".
Depuis, ces deux pays surtout la Russie avec l’élection de Vladimir Poutine à la présidence n’avait cessé de prôner le dialogue et le règlement pacifique dans le conflit syrien en bloquant toute initiative occidentale permettant une intervention