Pourquoi penser ?
1. Les réflexions présentées sur ces pages sont issues d’une question, aussi simple que naïve, qui s’est imposée à mon esprit au fur et à mesure de lectures aléatoires d’ouvrages qu’il convient de qualifier de « philosophiques », à la suite d’études dites approfondies, réalisées tardivement et se rapportant plus précisément à des questions de logique et de communication. Les hasards de l’existence, provoqués parfois par des volontés insoupçonnées, autant des intentions personnelles que des contraintes collectives, ne m’ont pas permis d’être reconnu docte en la matière. Ce fut pour mon plus grand bonheur, du moins en est-il pour ceux qui éprouvent des exigences spirituelles depuis leur plus jeune âge, lorsque celles-ci demeurent insatisfaites. Le temps me fut ainsi accordé de fréquenter avec un soin de plus en plus attentif divers auteurs, sans aucune autre contrainte d’assiduité que celle à laquelle je pouvais me soumettre, qu’il s’agisse des plus classiques autorités aux plus modernes, comme si l’enseignement reçu de mes maîtres devait trouver la plénitude de sa signification dans les contingences les plus imprévisibles de la vie. Il me paraît utile de mentionner que mes premières études m’avaient conduit sur cette sinistre voie des d’affaires, où la gentillesse est toujours suspecte, et où par la force des choses, je n’étais devenu qu’un moyen, autrement dit capable de performances à peine correctes. Malgré la pression des circonstances, je n’ai pu, et peut-être à tort, interrompre le flux des réflexions initiées sur ce que certains désignent comme étant les « grandes questions », telles le sens de la vie, la conscience cosmique, l’interrogation sur la divinité, la certitude de savoir, les valeurs de vérité et de morale, l’éternité, l’infini, etc. Cette question brutale s’est imposé dans le dessein de mettre de l’ordre dans diverses notes, lectures, pensées spontanées. Elle m’a parut susceptible d’orienter des réponses et un espoir de