Quelles sont les contraintes principales auxquelles font face les PME françaises pour s’installer en Inde?
Les mêmes que dans les autres pays émergents. Il faut travailler dans la durée, les Indiens aiment établir des relations durables. Il faut investir en temps et en argent, il faut être patient et persévérant. Les contraintes sont liées à la diversité du marché indien. Il y a en fait plusieurs marchés indiens, il ne faut pas vouloir d’emblée couvrir tout le territoire, mais commencer par s’implanter dans un Etat par exemple. Et trouver les bons partenaires.
La plupart des produits ou des services créés par les entreprises françaises implantées en Inde sont-ils à destination de la France ou de l’Inde et des pays voisins?
Très majoritairement à destination de l’Inde. L’intérêt c’est d’être proche des clients, proche du marché et, la deuxième raison, de contourner les barrières tariffaires. De manière limitée, les entreprises visent les marchés d’exportation proches, voir l’Afrique. Mais le potentiel est surtout en Inde.

Le marché indien, compte tenu de la forte population et de l’émergence d’une classe moyenne, est-il particulièrement attractif?
La croissance de l’Inde est restée soutenue malgré crise et avoisine aujourd’hui les 9%. Cela ouvre des perspectives. Il y a effectivement eu l’émergence d’une classe moyenne qui compte désormais entre 250 et 300 millions de personnes et qui va continuer a se développer. Le pays a des besoins importants en infrastructures (eau, routes, électricité). En 2011, l’Inde est placée comme pays cible par UBIFRANCE. 40 opérations sous formes de pavillons, de salons, sont prévues en Inde l’année prochaine. Nous avons eu 35 entreprises francaises lors d’un salon nucléraire à Bombay. A Chandigarh se tient actuellement un salon sur le machinisme agricole auquel participent 10 entreprises françaises. Deux operations importantes seront organisées l’année prochaine: une rencontre technologique franco-indienne en septembre déclinée