Poust et les noms licence 1 15/20
TD Littérature française -
Dissertation appuyée par l’œuvre de Du côté de chez Swann de Proust
Proust dans son œuvre À la recherche du temps perdu composée de 7 tomes publiée entre 1913 et 1927, s’attaque à une question philosophique qui traverse tous les siècles: qu’est-ce que la réalité et comment la représenter. Cette question était déjà présente dans Le contre Sainte-Beuve publié à titre posthume en 1954. En effet Sainte-Beuve pense que l’œuvre, dans sa poésie et ses qualités personnelles, est le reflet de la vie de son auteur. Proust tente de prouver le contraire avec la rédaction de La Recherche et l’exprime dans Le contre Sainte-Beuve. Il met en exergue que le reflet de l’auteur dans son œuvre n’est qu’une partie de sa personnalité, celle du Moi profond de l’écrivain et non de l’homme vu par ses actes; il y a là, la réalité de l’écrivain dans son œuvre et la réalité de l’homme dans sa vie sociale notamment. Cependant ce n’est qu’après l'échec de Jean-Santeuil - qui d’après lui n’était qu’un reflet peu réaliste de son Moi puisqu’il n’est inspiré que de faits autobiographiques et non de ressentis - qu’il trouve le moyen d’écrire une œuvre qui relaterait une réalité intemporelle et immatérielle, faite de sensations. Dans son œuvre À la recherche du temps perdu, il utilise le concept de mémoire volontaire et de mémoire involontaire pour expliciter cette distinction qu’il fait entre le réel de l’écrivain et le réel de l’homme social. Pour illustrer la mémoire involontaire il lui était nécessaire de trouver un procédé à la fois matériel et immatériel. Et c’est par le nom propre entre autre que Proust va réussir à représenter une réalité à la fois poétique et intemporelle. D’après Roland Barthes dans « Proust et les Noms » publié dans son œuvre Le degré zéro de l’écriture suivie des Nouveaux essaies critiques en 1953 « l’évènement (poétique) qui a « lancé » À la recherche du temps perdu, c’est la découverte des Noms ». Pour