Préface anthologie poétique sur une femme
Tout d’abord, la beauté est quelque chose ou quelqu’un digne d’admiration. En effet, le premier poème de notre anthologie, " Les Ingénus » de Paul Verlaine (1844-1896) dresse le portrait d’une belle femme. Celles-ci sont le septième poème des Fêtes galantes. Le titre à lui seul indique des personnages qui parlent d'une innocente franchise et de leurs sentiments. Verlaine reprend dans ce poème le même ton désabusé et désenchanté de l'amour à travers un groupe de "belles rêveuses" présentées comme cruelles. Dans cette comédie de l'amour, la femme apparaît sous un aspect frivole et barbare. Verlaine n'a rien oublié de son chagrin d'amour et de ses avances repoussées par Elisa quelques années plus tôt. Les "belles, se Pendant rêveuses à nos bras" ont le chant des sirènes, leurs propos n'ont que l'apparence de la vérité et peuvent tromper celui qui serait assez niais, assez ingénu pour considérer vrai et sincère ce qui n'en a que l'apparence. Le dernier vers : « Que notre âme depuis ce temps tremble et s’étonne », trahit chez Verlaine la nostalgie évidente de la femme idéale, complice, qu'il recherchera toute sa vie. Son étonnement et sa crainte qui affleurent en fin de poème porte sur la duplicité féminine qui ne se présente que sous une apparence différente de ce qu'elle est réellement et dont il pourrait avoir été victime. Quant à Nérée Beauchemin (1850-1931), avec son poème « La Muse », décrit sa jalousie