Pr Vention Suicide
1. Prévention du risque suicidaire chez l’adolescent
a. Prévention primaire : Comment éviter l’émergence de l’idée de suicide ?
Les données scientifiques actuelles montrent qu’il convient d’être très prudent et modeste en matière de prévention primaire du suicide chez l’adolescent. On peut toutefois retenir les grands principes suivants :
a) Reconnaître les facteurs de risques et les traiter chaque fois que possible. C’est ainsi que les
Parents, les professionnels soignants mais aussi non-soignants doivent être informés de manière adaptée sur les facteurs de risque.
b) Reconnaître et gérer une crise suicidaire. Là encore, les parents, les professionnels soignants et non-soignants doivent être informés sur les signes d’alarme qui indiquent qu’un adolescent souffre et est éventuellement en "crise suicidaire". Il s'agit notamment :
- Contexte de deuil, de perte douloureuse, affectivement.
- Propos ou écrits avec allusion directe ("Je vais me foutre en l'air") ou indirecte ("Je ne vous embêterai plus… Vous allez avoir la paix"…)
- Comportements de retrait avec recherche d'isolement, repli, appauvrissement affectif.
- Comportement "trop calme".
- Répétition et intensification des plaintes somatiques.
- Désinvestissement scolaire, infléchissement des résultats, voire absentéisme scolaire.
- Comportement d'auto-sabotage, fugues…
- Attitudes d'opposition systématique, de provocation.
- Conduites agressives avec menaces et brutalité, actes délictueux gratuits.
- Escalade dans les prises de risques; comportements ordaliques, d'autant plus qu'ils se produisent lorsque l’adolescent se trouve seul.
- Consommations répétées de toxiques.
Il faut insister sur toutes manifestations en rupture nette avec une trajectoire antérieure (+++), d'autant que les signaux d'alarme se multiplient, s'amplifient, s'associent et se pérennisent.
Cette sensibilisation doit