Pratique bancaire
Cas de la Société Générale Algérie
MOHAMMED TAHRAOUI Les réformes économiques engagées depuis 1989, ont pour but entre autres, de transformer la banque publique en vraie banque commerciale, afin d’apporter des financements à l’entreprise privée (PME), qui représente un atout majeur pour le développement de notre économie. Compte tenu des lacunes de notre marché financier, on ne peut s’appuyer que sur le système bancaire pour mobiliser l’épargne permettant de financer les investissements les plus rentables Hinds (1990)1. Cette mission d’intermédiation bancaire ne peut être accomplie qu’en créant d’autres mécanismes de financement privés. Malgré l’implantation relativement récente des banques étrangères en Algérie, ces dernières connaissent un développement progressif et participent au financement de plusieurs entreprises et particuliers2. La justification du choix de la Société Générale Algérie est motivée par l’ancienneté et l’importance de son réseau bancaire par rapport aux autres banques étrangères3. En se basant sur une hypothèse largement admise selon laquelle les banques étrangères sont toutes des banques professionnelles, les résultats obtenus peuvent être généralisés sur l’ensemble de ces banques. Il faut aussi signaler que la banque étrangère est confrontée d’une part, aux contraintes de développement de son réseau et d’autre part, à sa veille sur la rentabilité pour assurer sa pérennité. Cet aspect financier représentant la contrainte financière d’une banque est largement dépendant de sa maîtrise du risque de crédit. L’exploitation des documents comptables de la Société Générale Algérie nous a permis d’obtenir des résultats affichant un accroissement de sa rentabilité dans une conjoncture de baisse des taux et d’augmentation des liquidités sur le marché monétaire, grâce à l’augmentation de son volume d’activité et ses conditions bancaires relativement chers par rapport à la