Pratique de l'objet: nature et écologie
Depuis le début des années soixante, bon nombre d’artistes se réinterroge sur la question de la nature et décide d’y intervenir afin d’explorer ses possibilités de création plastiques. Ce bousculement revalorise le travail artisanal en réaction à la forte production industrielle d’après guerre. Les artistes sont à la recherche d’une sensibilité artistique qu’ils auraient délaissé après les arts and crafts et l’art nouveau. Ainsi, la nature se met au service de l’art et les artistes prônent son utilisation dans les productions. Walter de Maria nous dit « L’artiste qui travaille avec la terre travaille avec le temps » la matière première du monde est donc exploitable, substantielle afin de créer sur toutes sortes de média notamment les objets. Alors, l’objet renseigne sur l’histoire de l’homme et témoigne de son existence, ainsi, nous pourrons baser toute notre réflexion sur une production du collectif Droog tree trunk bench qui va à l’encontre du principe de multiplication des objets. De nos jours, la nature peut être revisitée et tente de servir l’homme de manière restrictive. Droog travaille également sur la récupération de tous matériaux afin de faire éclore le terme d’écologie dans notre environnement du XXIème siècle. Alors comment les artistes ont-ils pu mettre en place un processus d’interdépendance entre objets-nature, design et art ? Quels sont les principes employés pour provoquer une réflexion nouvelle sur la récupération des objets et d’où cela provient-il ? Que cela provoque-t-il ? Nous verrons comment les artistes et les designers s’inspirent de la nature pour la révéler et la protéger.
A – La question du site dans l’objet-nature
La nature possède autant d’acceptions que le mot art. Il ne s’agit pas de l’essence d’un être, de sa finalité, mais plutôt de la totalité de l’univers, avec son dynamisme et son mystère ou peut-être plus spécialement le monde visible, surtout matériel et végétal en tant qu’il n’est pas altéré par