Premier
Moi un homme moi Nâzim Hikmet poète turc moi ferveur des pieds à la tête des pieds à la tête combat rien qu’espoir, moi.
Ces quelques vers en disent beaucoup sur la personne que fut Nâzim Hikmet.
Ferveur, combat, espoir. Trois mots qui frappent. Trois mots clés du poème mais aussi de la vie de Nâzim Hikmet. Trois mots qui soulignent une vie hors du commun entre un élan passionné de liberté pour son pays, de la justice pour son peuple, une implication au sein du parti communiste qu’il n’a cessé d’entretenir suite à son premier séjour à Moscou en 1921 où il est influencé par la révolution russe. Dans ses écrits transpire la critique sociale, les sentiments nationaux et la soif d’un monde meilleur… Pour tout cela, il se bat. Jugé, emprisonné en Turquie pour marxisme, condamné à mort en 1933 pour être finalement gracié, il continue le combat, celui de la justice, de l’espoir, la liberté. En 1938 est condamné à 20 ans de prison suite à un complot, malade, il entame une grève de la faim, soutenue par un comité de soutien formé à Paris par Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso et Paul Robeson, qui mènera à sa libération en 1950 (après 10 ans de captivité)… Il échappe à deux tentatives d’assassinat et est convoqué pour effectuer le service militaire à cinquante ans ! Il décide alors de quitter clandestinement la Turquie. Il voyage alors, devient membre actif du Conseil Mondial de la Paix, obtient même le Prix Mondial de la Paix en 1950 (prix partagé avec Pablo Neruda). En 1951 Nâzim Hikmet est déchu de la nationalité turque.
Sa vie ? Nâzim Hikmet la résume très certainement mieux que moi dans cette autobiographie que l’on peut lire sur le site de Wikipedia