Première guerre mondiale
Mobilisation humaine :
A l'arrière comme au front, le problème des effectifs s'avère crucial ; il faut des bras pour l'agriculture et surtout pour l'industrie d'armement. On retire du front les ouvriers qualifiés, spécialistes indispensables en tant « qu'affectés spéciaux ». Les colonies fournissent au total environ 600.000 hommes et plus de 150.000 travailleurs. On a recours au travail féminin (ex : « munitionnettes »).
La main d'œuvre manque, car les ouvriers sont au front. Pour les remplacer, on fait appel:
Aux femmes : en 1913, 487,000 femmes travaillent dans l'industrie, et 627,000 en 1917. On leur confie des emplois qu'elles n'avaient jamais occupés auparavant (ex. métallurgie)
Aux étrangers : travailleurs espagnols, grecs, chinois, algériens, vietnamiens…
Aux jeunes de moins de 18 ans
À quelques prisonniers de guerre (40,000)
Aux mutilés
Mobilisation économique :
Cette guerre coûte environ 40 milliards de francs chaque année, tandis que le budget de l'Etat état de 5 milliards en 1913. Cette guerre longue et industrielle entraînent la mise en place par l'État d'une économie de guerre : l'État intervient fortement dans l'économie, il planifie, passe des commandes, répartit les matières premières, impose des restrictions aux populations... l'État fait appel aux grandes entreprises privées qui reconvertissent leurs installations pour la production d'armements. Ces industriels (comme Louis Renault) réalisent d'énormes profits et apparaissent bientôt pour l'opinion comme des « profiteurs de guerre ». Pour financer le colossal effort de guerre, l'État lance des emprunts, obtient des crédits auprès du Royaume-Uni et des États-Unis et laisse se développer l'inflation.
Mobilisation politique :
La propagande s'appuie sur le patriotisme profond de la population. Elle passe par les affiches, les livres, les journaux ; elle est aussi véhiculée par l'école. La censure des journaux, le contrôle postal