Document 1 […] B-L-O-G. Ces quatre lettres, issues de la contraction de weblog, révolutionnent la communication et pourraient bien bousculer le monde du travail. Grâce à une technologie simplifiée, le blog permet à n'importe quel internaute d'ouvrir un carnet de bord sur la Toile : les billets1 se succèdent par ordre chronologique, enrichis de liens avec d'autres sites, et les lecteurs réagissent par l'envoi de commentaires. Espace d'expression libre par excellence, le blog offre le meilleur et le pire. En France, les ados s'en sont emparés - ils sont 2,6 millions à en tenir un sur le site de la radio Skyrock. Les jeunes actifs ne sont pas en reste. Il y a un an, lejournaldemax.com déchaînait les passions : un anonyme y racontait d'une plume acerbe les vices et vicissitudes2 de la vie de bureau. En quatre mois, ce blog avait reçu 2 millions de visites, suscité beaucoup d'émules… et lancé la carrière de son auteur. Son premier roman, Le Blog de Max, sortira le 12 septembre. Le phénomène dépasse aujourd'hui la dimension du simple journal intime. Il s'impose aux entreprises : patrons (http://prplanet.typepad.com/ceobloggersfrench), recruteurs (www.carriereonline.com/Espace_Candidat/blog.jsp) ou directions des ressources humaines et de la communication, tout le monde s'y met. L'époque du «blog déversoir» semble aujourd'hui révolue : l'outil se spécialise et se professionnalise. Les blogueurs s'organisent en communautés, tels les «quinquas citoyens» (http://quinquascitoyens.hautetfort.com), les anciens de l'ESC Toulouse3 (www.benetworked.org), les syndicats (http://miroirsyndical.viabloga.com), jusqu'aux utilisateurs de la nouvelle loi organique relative aux lois de finance (LOLF - www.blolf.org) ! La grande force de ces pages personnelles nouvelle génération, c'est de créer du lien. « Le blog est un moyen formidable de développer des réseaux », assure Jacques Froissant, fondateur du cabinet de chasse de têtes Altaïde, lui-même blogueur acharné. Les