Presentation Jack Ma
Outre Alibaba, l’empire Ma a des ramifications un peu partout sur le Net. Alipay, par exemple, est un système de paiement en ligne et par téléphone mobile, un peu l’équivalent de PayPal. Le groupe possède aussi Taobao et Tmall, des sites de vente en ligne, peu connu en Europe, mais dont les transactions en 2013 ont dépassé 248 milliards de dollars, plus qu’Amazon et eBay réunis. En tout, les transactions d’Alibaba représentent… 2,5% du PIB chinois. A la différence d’autres phénomènes de l’Internet dont raffole Wall Street, le titan a un gros avantage : il a gagné 3,5 milliards de dollars lors de son dernier exercice.
Jack Ma est peu connu en Occident, au contraire de la Chine, où il compte des millions de fans et où il est une idole aussi célèbre que Steve Jobs.
Au départ, il n’a rien pour plaire. Il est petit, maigrichon, à peine éduqué, instable, bref, pas franchement recommandable. Il est né dans une famille pauvre, il n’a pas bien été éduqué, il n’était pas diplômé d’une bonne université, même moins moyenne.
Il commence comme prof d'anglais
Il voyage à Seattle en tant qu’interprète. Pour la première fois, il entend parler d’Internet. Mais, en 1995, personne ne connaît Internet, surtout en Chine. Il dépose le nom "China Pages" et entreprend de créer un site d’annonces. Il reste un obstacle de taille : l’Etat chinois. Les fonctionnaires hésitent devant cette nouvelle technologie pleine d’avenir mais si difficile à contrôler. Du coup, ils interdisent par décret toute mention d’Internet dans la presse. Comment contourner le problème ? Ma conclut que la solution consiste à mettre sur le Net le Quotidien du peuple, le principal organe officiel de Pékin. Il réussit à convaincre la direction du journal de le laisser faire une présentation