Presse et représentation dans l'empire britannique au xixe siècle
Fiche extraite de l'Atlande, 2010, Le monde britannique
VERS LA LIBERTE ET LA DIVERSIFICATION DE LA PRESSE.
En 1815, on édite une cinquantaine de titres à Londres et environs 200 ailleurs. Sauf en Irlande (25 %), la population est très alphabétisée : en 1850, 65 % des Anglais et 50 % des Anglaises. Les chiffres sont plus élevés en Écosse.
A partir de 1785, est publié The Daily Universal register → The Times.
En 1821, est publié The Manchester Guardian.
Il y a des innovations techniques : presse à vapeur en 1814. Les progrès dans les transports permettent une plus large diffusion.
Le droit de timbre (les Stamp Acts) sont un problème. En 1819, le Blasphemous and seditious libels act oblige à la modération.
Les lectures sont collectives au sein des classes dirigeantes : un exemplaire est lu par une vingtaine de personnes.
Les journaux radicaux illégaux tirent à 40 000 exemplaires par semaine !
Dans les années 1830, les impôts sur les journaux baissent et en 1855, on abroge le timbre. En 1861, on met fin à la taxe sur le papier.
La presse populaire de masse se développe. En 1855, est lancé The Daily Telegraph qui est le premier quotidien bon marché. A partir de 1875, les journaux du soir se multiplient. La lecture dans les trains de banlieue se répand. Les magasines sont plus nombreux : Tit Bits (1881, Manchester) tire à un million d'exemplaires. Il ne reste que 5 % d'analphabètes en 1890.
En 1874, les rotatives américaines arrivent en Grande-Bretagne. La photographie se diffuse. Les journaux nécessitent des capitaux très importants. Les nouvelles publications ont des gros titres, de la publicité, des photographies et des cartoons (dès 1887) qui forgent les stéréotypes identitaires.
L'ESSOR DES QUOTIDIENS POPULAIRES.
En 1896, le Daily Mail de Hamsworth contient des articles courts sur le sport, de la publicité, etc. Le but est de distraire et d'émouvoir les lecteurs : 500 000 en 1898, un million en 1900. Le