Presse satirique
La satire peut employer divers procédés : la diminution réduit la taille de quelque chose en vue de la faire paraître ridicule l'exagération est une technique commune de satire où l’on prend une situation réelle et on l'exagère à un point tel qu'elle devient ridicule. La caricature se rattache à cette technique. la juxtaposition compare des choses d'importance inégales, ce qui met l’ensemble au niveau de moindre importance. la parodie imite les techniques et le style d’une personne, d’un lieu ou d’une chose en vue de la ridiculiser.
La presse satirique française est le résultat de la rencontre de deux courants, « l’esprit français » de Rabelais, Chamfort, Voltaire ou Diderot conjugué avec la verve populaire des sans-culottes ; en bref, l’homme de lettres mâtiné de l’homme du peuple, le fin lettré acoquiné avec le titi parisien. Cette tradition s’épanouit en journalisme grâce à la Révolution française et aux révolutions de 1830 et 1848.
La presse satirique se développe dans les périodes troublées ; mais c’est la grande Révolution qui connaît la première floraison, notamment avec Le Père Duchesne fondé par Hébert en 1790. Le Père Duchesne était un type populaire né dans les foires, sorte de Polichinelle ou de Guignol représentant l’homme du peuple. Pendant près de quatre ans, Jacques-René Hébert fit de son journal le porte-voix des sans-culottes. Ce fut un véritable succès de presse avec des ventes atteignant parfois 80 000 exemplaires et plusieurs dizaines d’imitations. Face à ce redoutable propagandiste, Rivarol, avec Les Actes des apôtres, lance une tradition satirique royaliste, bientôt reprise par l’extrême-droite.
Après une génération de latence, due à l’éteignoir de la censure napoléonienne et à la surveillance de la presse sous la