Prière à dieu
Le titre d'abord, puis la forme adoptée font que le texte se présente comme une invocation suppliante adressée à Dieu :
L’apostrophe « Dieu »
L'interpellation à la deuxième personne « c'est à toi » (anaphore)
L'utilisation de l'impératif et de formules soulignant la soumission, la supplication « s'il est permis » ; « daigne »
L'insistance sur les attributs et les qualités de Dieu « Dieu de tous les êtres, de tous les temps », la puissance, l'éternité, la connaissance totale. La puissance divine est mise en relief par l'insistance sur la faiblesse humaine : champs lexical de la fragilité et du néant humain « faibles créatures », « débiles corps », « langage insuffisant », « usages ridicules ».
Une constante demande d'aide « oser te demander » ce qui est demandé est présenté comme bénéfique à l'humanité entière (compréhension, fraternité)
Certaines formules empreintes de respect sacré insistent sur la distance qui sépare le suppléant de Dieu comme par exemple : La formule de politesse : « s’il est permis », les emplois des verbes « osez » et daignez »qui souligne pour l’un la distance et montre, pour l’autre la grandeur de l’interlocuteur.
Le caractère incantatoire vient de la répétition des mêmes mots ou de la même structure.
Exemples :Reprise de « à toi », anaphore de « que » ouvrant toute une série de subordonnées, anaphore de « ceux qui ».
La longueur des phrases, leur morcellement, les successions de subordonnées confèrent au discours une ampleur oratoire, un rythme grave qui a quelque chose de sacré.
Pourtant, on peut remarquer que peu à peu, Voltaire semble surtout s'adresser aux hommes pour faire appel à leur sens de la fraternité et à leur capacité propre.
b) Aux hommes
C'est la responsabilité des hommes qui se trouve peu à peu mise en cause et tout se passe comme si Voltaire s'adressait en réalité à eux et à leurs