Primerose
Considéré comme le « patron » de la Comédie-Française, il en est toujours l'auteur le plus joué. Impitoyable pour le pédantisme des faux savants, le mensonge des médecins ignorants, la prétention des bourgeois enrichis, Molière aime la jeunesse qu'il veut libérer des contraintes absurdes. Très loin des rigueurs de la dévotion ou de l'ascétisme, son rôle de moraliste s'arrête là où il l'a défini : « Je ne sais s'il n'est pas mieux de travailler à rectifier et à adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrement », et son but a d'abord été de « faire rire les honnêtes gens ». Il fait donc sienne cette devise qui apparaît sur les tréteaux italiens dès les années 1620 en France, au sujet de la comédie : Castigat ridendo mores Elle corrige les moeurs par le rire.
La jeunesse de MolièreFils de Jean Poquelin, riche marchand-tapissier établi rue Saint-Honoré à Paris, Jean2011-02-26T12:06:20<!---ATTENTION : son acte de baptême n'enregistre que le prénom Jean. On y ajoutera Baptiste plus tard--> Poquelin est baptisé le 15 janvier 1622 à la paroisse Saint-Eustache, vraisemblablement né le même jour ou la veille. Deux ans plus tard, l'enfant, à la suite de la naissance d'un frère cadet également baptisé Jean, sera appelé Jean Baptiste.
Sa mère, Marie Cressé, meurt en 1632 alors qu'il n'a que dix ans, son père se remarie avec Catherine Fleurette, autre fille de tapissier, dont il aura cinq enfants. De 1633 à 1639 il est élève au collège de Clermont (actuel lycée Louis-le-Grand), tenu par des Jésuites, l'un des établissements les plus huppés de la capitale. Jean-Baptiste y fait d'excellentes études (latin, mathématiques, physique, philosophie mais aussi escrime et danse).
Grâce à ses deux grands-pères, il a pu assister aux