Princesse De Cleves
La Princesse de Clèves, est publiée en 1678 par Mme de la Fayette qui entre dans l'aristocratie grâce à son mariage avec le comte de la Fayette. Son nouveau statut social lui permet de tenir un salon où elle invite des intellectuels et des écrivains. Elle développe ainsi une grande amitié avec le duc de La Rochefoucauld. La Princesse de Clèves est considérée comme le premier grand roman de la littérature française car il est le premier à mettre en situation un héros avec un caractère complexe. Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, il dresse le portrait de l'héroïne qui est présentée à la cour d'Henri II pour la première fois. Le lecteur découvre alors ses aspects, ses caractéristiques physiques et morales.
I. Une description parfaite
A/ Le portrait physique
Il s'agit de la première apparition de Mlle de Chartres, le lecteur s'attend à ce que l'auteur détaille son portrait mais le narrateur se contente de reprendre au début de la description le terme « beauté » pour la désigner : « Il parut alors une beauté », « une beauté parfaite » avec l'emploi de l'adjectif hyperbolique « parfaite » soulignant « son esprit et sa beauté ». On a l'impression que la scène est théâtralisée avec l'entrée de la jeune femme et la répétition du mot « beauté » qui traduit l'admiration de ses courtisans. Enfin, ce n'est qu'à la troisième phrase du texte « Son père était mort jeune […] madame de Chartres, sa femme » que le lecteur comprend qu'il s'agit de Mlle de Chartres. Ce portrait se fait à partir de la vision du « vidame », son portrait est détaillé et notamment les aspects physiques avec « blancheur de son teint » qui est un signe de noblesse et de pureté, « traits réguliers » et les « cheveux blonds » qui sont associés à l'or et au soleil. Les dernières lignes du texte utilisent à nouveau des expressions à valeur superlative : « la grande beauté », « ses cheveux blond lui donnaient un éclat qu'on avait jamais vu qu'à elle », « pleins de