Principe de précaution, risque zéro, doit-on tout controler?
Année 2010
EPREUVE N° 1
Composition française ou résumé de documents se rapportant à un sujet d'ordre général (Coefficient 4)
Durée de l’épreuve : 3 heures à partir du moment où le sujet est remis au candidat
Corrigé :
Principe de précaution, risque zéro : doit-on tout contrôler ?
Principe de précaution, risque zéro : doit-on tout contrôler ?
L’explosion du volcan Eyjafjöll en avril dernier et la complète paralysie du trafic aérien qui en a résulté marquent la dernière occurrence – mais non la seule – du principe de précaution ces dernières années. Affaire du sang contaminé, OGM, champ éléctro-magnétique des antennes téléphoniques, réchauffement climatique en constituent autant d’exemples. Si bien qu’en deux décennies, un concept jusqu’alors méconnu s’est imposé comme omniprésent dans les divers débats d’une société en quête d’un monde d’où le risque serait entièrement éradiqué et contrôlé. Initialement défini comme le principe « selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement, à un coût économiquement acceptable » (loi Barnier, 1995), le principe de précaution s’est en effet peu à peu étendu à l’ensemble des sujets de société, glissant au passage vers une théorie du risque zéro. Les précautions des différents Etats lors des récentes crises du virus H1N1 ou du volcan islandais, jugées démesurées et pécuniairement disproportionnées par certains, invitent ainsi à s’arrêter sur le principe de précaution et le principe corollaire de risque zéro pour questionner la pertinence d’un omni-contrôle de notre société sur le monde qui nous entoure. De fait, le principe de précaution désormais compris comme celui du risque zéro et de