Printemps érable
La première question à se poser est celle-ci : est-ce que tous ceux qui veulent aller à l’université pourront y aller? La question est plus souvent posée de la manière suivante : ''D’accord, mais c’est pas si pire que ca la hausse! Est-ce que ça va vraiment t’empêcher d’aller à l’université ou au cegep?'' Moi, non. Et il est même probable que la plupart des étudiants qui prennent part au mouvement de contestation parviendront à poursuivre leurs études à l’université malgré la hausse. Mais ceux qui utilisent cet argument n’ont justement rien compris à la nature du débat. La question n’est pas : « est-ce que je veux et est-ce que je peux payer des droits de scolarité plus élevés pour aller à l’université? » La véritable question, et je l'ai dit plus tôt, est: '' Est-ce que tous ceux qui veulent aller à l'école pourront y aller?'' Parce que les québécois ont choisi de vivre en social-démocratie et de s’assurer que tous les individus, du plus modeste au plus cossu, démarrent leur vie avec les mêmes chances que tous les autres, et dans cette perspective, s’il n’y avait qu’un seul individu pour lequel fréquenter une université deviendrait chose impossible suite à la hausse, ce serait tout de même inacceptable. Certains répondront que cette hausse ne réduira pas réellement l’accessibilité des études et que tous ceux qui le veulent vraiment réussiront à se