Printemps arabe
Les manifestations en faveur de la démocratie, le respect de la dignité humaine, la justice sociale et la fin du népotisme et de la corruption sont saluées par toute la communauté internationale. Si ces processus, qui prennent différentes formes selon les pays de la région, débouchent sur des systèmes économiques stables, les bénéfices sur le long terme seraient puissants. Mais il est à craindre une période d'agitation et de gestation qui pourraient durer.
Ces peuples ont réussi en quelques mois, sinon quelques semaines, à démanteler de nombreux mythes répandues depuis longtemps et utilisés à tord ou à raison, concernant la personnalité de base de l’arabe moyen . Ces mythes portaient essentiellement sur l’incapacité des peuples arabes, leur passivité, leur immobilisme et leur inaptitude à la démocratie. Or les développements récents montrent bien l’émergence, à la place des mythes en question, de nouveaux idéaux qui semblent renouer avec ceux de l’époque de la Nahda, mouvement de renaissance culturel et politique particulièrement riche que le monde arabe a connu vers la fin du 19ème siècle.
1. Conséquences économiques
Les pays concernés par le “Printemps Arabe” ont vu leur activité économique ralentir sérieusement en 2011 selon le rapport du FMI -Fonds monétaire international publié en Septembre 2011 présentant les chiffres des perspectives :
- En Tunisie, la croissance devrait être nulle en 2011, contre 3,1% en 2010
- En Égypte, la croissance sera de 1,2% en 2011, contre 5,1% en 2010
- En Syrie, l’économie va se contracter de 2% en 2011, après une croissance de 3,1% en 2010
- Au Yémen une contraction de 2,5% est prévue en 2011, contre une croissance de 8% en 2010
- En Lybie, la croissance va passer à 1,5% en 2011 contre 7,5% en 2010
Les conséquences économiques sont lourdes : le coût de la démocratie est élevé pour cette région si on rajoute à ces prévisions la baisse des investissements étrangers