Le « Printemps arabe » est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010.. Les principales causes de ces mouvements à forte dimension sociale sont le manque de libertés individuelles et publiques, , le chômage, la misère, le coût de la vie élevé ainsi qu'un besoin de démocratie . Le printemps arabe marque un passage vers l'application du fameux principe : "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple" selon la fameuse expression d'Abraham Lincoln, l'idée de démocratie concerne l'exercice direct de la souveraineté par le peuple. Les changements politiques qui ont touché le Mahgreb et le Moyent-Orient depuis l’année 2011, ont suscité de nombreux espoirs à la nécessité d’une transition vers des formes d’État démocratique .Au-delà du souci d’une amélioration des conditions de vie des populations concernées.
La victoire des FM (frères musulmans) souligne l’enjeu majeur de notre temps . La victoire électorale du parti islamiste Ennahdaen Tunisie, témoigne comment la prise du pouvoir par les islamistes satisfait une grande partie de l’opinion. Or, l’islamisme politique n’est pas né avec le printemps arabe. Dès le début des années 70, les islamistes, définis par le chercheur Olivier Roy comme "ceux qui voient dans l'islam une idéologie politique à même de résoudre tous les problèmes de la société", envahissent l’espace public arabe.
La question de la possibilité même d’un islamisme démocrate se pose. Le journaliste Mohamed Sifaoui explique comment il ne peut pas y avoir d’islamistes démocrates parceque selon un islamiste la souveraineté n’appartient qu’à Dieu. Les peuples musulmans chercheraient ainsi leur propre organisation politique démocratico-religieuse
En Tunisie, comme en Egypte, tout l’enjeu consistera pour le pouvoir islamiste à faire évoluer les domaines législatif et judiciaire inspirés du modèle occidental, afin de les rendre