Pris sur un autre site donc pas a moi.
La 1ère guerre mondiale : l’expérience combattante dans une guerre totale :
Proposition de mise en oeuvre
Réflexions avant de construire le cours : « L’expérience combattante dans une guerre totale » (1914-1945)
1. Renouvellements historiographiques
A. Thèse de G.Mosse, Fallen soldiers. Reshapping the Memory of the World War, 1990, Oxford. La « brutalisation des sociétés ».
« L’expérience et la transcendance de la guerre et de la mort ont-elles conduit à ce que l’on pourrait appeler la domestication de la guerre moderne, à son acceptation en tant qu’élément naturel de la vie politique et sociale », ce qui a pu aboutir par la suite aux camps de la mort ?
B. Thèse contestée, à nuancer: A.Prost, “Brutalisation des sociétés et brutalisation des combattants”, in Les sociétés en guerre, 1911-1946, B.Cabanes et E.Husson (coord.), Armand Colin, 2003. La guerre n’a brutalisé qu’une minorité d’hommes.
S’inspirant de l’ouvrage de J.Bourke (An Intimate history of killing. Face to face Killing in twentieth Century Warfare, London Granta, 1999) ou encore du Colonel Marshall, Men against fire. The problem of Battle command in Future War, Gloucester, Peter Smith, 1978 (1ère édition, 1947), on en arrive à l’hypothèse que 10% (seulement) des soldats en 1940 ont voulu tuer. D’après T. Ashworth, le « vivre ou laisser vivre » l’a emporté sur le « Tuer ou être tué ». De même, la mort de masse est le fruit de l’artillerie et des progrès d l’armement. La mort devient « invisible » : on ne sait pas si on a tué… Question essentielle dans cette séquence du programme : «Qui a tué ? ». Ici, davantage de témoignages sur la mort subie que la mort donnée.
Pour A.Prost, la brutalisation concerne les sociétés, la violence plutôt l’individu, donc, la question essentielle ici est celle de la transgression de l’interdit du meurtre.
Ne pas oublier que le pacifisme a été très important en France