Prise de conscience
La notion de conscience a toujours intéressé la philosophie, car elle est plus ou moins présente dans sa définition même : ainsi, pour Socrate, la philosophie est une entreprise qui nous enjoint à prendre conscience de nos préjugés, et par là, à pouvoir mieux nous connaître, nous et le monde qui nous entoure. Philosopher, c’est prendre conscience de .. afin de se rendre maître de soi. Remarquons que l'homme est le seul animal, connu à ce jour, à posséder une conscience. Cependant il lui arrive de faire des choses sans s'en rendre compte au moment où il le fait. Ce n'est parfois que plus tard que l'homme prend conscience de ses actes. Mais cette prise de conscience est elle libératrice ? Se rendre compte de quelque chose à la quelle on ne pensait pas libère-t-il toujours ? Où est au contraire la source de notre misère et enfermement ?
Parce qu'être doué de conscience, c'est se savoir exister au monde, être doué de conscience, c'est être sujet. Plus exactement : l'être qui d'une part se sait exister et qui d'autre part sait qu'il existe autour de lui un monde indépendant de lui, est un sujet. Il est sujet autant par le rapport à lui-même que par le rapport au monde.
L’être doué de conscience existe doublement : en lui-même comme une chose et pour lui-même en cela qu’il se sait exister, qu’il existe à ses propres yeux pour ainsi dire « je pense donc je suis » descartes. Au lieu d’exister et de l‘ignorer, l’être doué de conscience existe et le sait. C’est ce qui le distingue des êtres qui ne sont pas doués de conscience, comme les choses, ainsi de ceux qui ne sont capables que de se sentir exister, comme les animaux.
Un être doué de conscience sait qu'il existe au monde, est capable de prendre conscience des choses et objets qui l’entourent, de se les représenter. En prenant conscience de ces objets, il a conscience que ces objets se distinguent de lui-même, qu’il n’est pas les choses dont il a conscience,