Prison st paul
Au début du 19e siècle, il existe seulement deux prisons à Lyon. Les prisonniers en attente de jugement sont écroués dans celle de Roanne, dans le quartier Saint-Jean ; la prison Saint-Joseph, au sud de la place Bellecour, reçoit quant à elle les condamnés à une peine inférieure à un an. D’autres lieux de détention provisoire, tels les caves de l’Hôtel de ville, sont répartis dans la commune. Les longues peines sont du ressort de Riom, dans le Puy-de-Dôme.
Les prisons Saint-Joseph et Saint-Paul
Dès 1816, la construction d’une prison est envisagée dans la presqu’île Perrache. Dans un premier temps, cette proposition est rejetée car la proximité des marais n’assure pas de bonnes conditions d’hygiène, mais des arguments financiers ont raison de ces considérations. Louis-Pierre Baltard, architecte, peintre et graveur, constructeur du Palais de justice de Lyon, se voit confier le projet. En 1831, les détenus sont transférés dans la nouvelle prison Saint-Joseph, encore inachevée. Or, elle n’est déjà plus adaptée aux besoins du département.
En 1860, Antoine Louvier est chargé de la construction du nouvel établissement Saint-Paul. Cette prison est bien différente de la première et met en application une conception plus fonctionnelle de l’espace carcéral. La rotonde, cœur administratif et stratégique du bâtiment, permet une surveillance optimale des prisonniers tout en limitant le personnel. Cinq bâtiments rayonnants permettent de séparer les détenus en diverses catégories, conformément aux instructions ministérielles, afin d’éviter la « contagion morale » entre les hommes. Cette architecture, dite panopticale, révèle ainsi