Prix goncourt ils désertent
Ils désertent de Thierry Bestingel met en scène une jeune femme et un « ancêtre ». Ils travaillent dans la même société qui vend des tapisseries mais aussi des canapés et autres objets pour la décoration d’une maison. L’intrigue de ce roman est basée sur le probable licenciement du vieil homme, car il serait obsolète. C‘est la nouvelle directrice de l‘équipe des ventes qui doit s‘en charger. Ainsi, deux vies et deux expériences complètement différentes vont se croiser : la jeune femme, elle, propriétaire d’un appartement, timide, ambitieuse, venant juste d’avoir son diplôme et le vieil homme, lui, toujours dans sa voiture, sans chez soit, déterminé, fêtant ses 40 ans d’expériences.
Le narrateur jongle toujours entre l’utilisation du « tu » désignant la jeune femme et du « vous » désignant le vieil homme. Ce choix peut être déroutant pour le lecteur car cela peut le perturber pour suivre le fil de l’histoire car, à chaque changement de chapitre, on change aussi de personnage. De plus, quand les deux personnages se rencontrent, ce choix est d’autant plus déroutant car on peut être perdu dans les actions de l’un et de l’autre. Mais cela a un côté positif parce que l’on peut se sentir à la place des deux personnages, ce qui peut en fait, nous faire comprendre d’autant mieux le comportement du vieil homme ou de la jeune femme. Ce choix nous permet aussi de prendre position vis-à-vis des situations. Ce roman donne au lecteur une certaine vision de la vieillesse, de la jeunesse, du monde cruel du monde du travail. Cela peut aussi nous apprendre, à nous les jeunes qui ne sont pas encore rentrés dans la vie active, ce qui nous attend plus tard. Car dans notre futur, nous pourrons peut-être être à la place de la jeune femme ou du vieil homme, et donc confronté à des choix cornéliens : le pouvoir ou la bonté, la détermination ou l’abandon. Tout le monde peut se reconnaître dans ces deux personnages principaux car ils ont tout deux