Créer une dynamique collective Quelle que soit la qualité du travail technique et physique mis en œuvre à l’entraînement, rien ne remplace l’ambiance, la dynamique que les athlètes auront su construire dans le collectif. Il est important de faire en sorte que les athlètes trouvent du plaisir à se préparer ensemble. Pour générer cette dynamique collective, j’ai fait en sorte que chaque entraînement puisse être l’occasion de favoriser cet esprit de groupe, en intégrant par exemple des passages de témoins lors des footings d’échauffement ou de récupération, ou un final avec transmission de relais dans les séances individuelles de course. J’ai également organisé régulièrement des regroupements en stage de manière à stimuler une vie de groupe dépassant le cadre de l’entraînement. Mon idée était de faire en sorte que le relais ne soit pas, aux yeux de mes athlètes, une épreuve de second ordre, passant après les intérêts individuels, mais une épreuve à part entière. J’ai ainsi cherché à développer chez ces athlètes une émulation aussi bien collective qu’individuelle, convaincu que j’étais (et je le suis toujours) que la création d’une dynamique de groupe est une condition nécessaire, indispensable, pour obtenir un résultat en relais.
Garantir la qualité des transmissions Compte tenu des écarts réduits des performances individuelles chez les sportifs de haut niveau, ce qui est très déterminant dans l’efficacité d’un relais, ce n’est pas tant la vitesse de course que la qualité des transmissions. Par exemple, dans le relais 4x100m féminin des championnats d’Europe 1998, la somme des temps individuels des coureuses était de 44”24, et le temps du relais de 42”59, soit un gain de 1”65. Aux Championnats du Monde, ce rapport passe de 44”82 à 41”78, soit un gain de 3”04.
On ne peut donc pas se contenter de regrouper quatre coureurs très rapides pour constituer un relais : il faut aussi travailler dans la durée la qualité de la