Problématique :

La gestion des risques a aujourd’hui trouvé sa place dans les organisations. Il s’agit néanmoins d’une notion "jeune" qu’il faut encore définir, faire découvrir et légitimer ses acteurs, les managers ont besoin d’outils pour anticiper et réagir aux agressions potentielles envers leur entreprise. Classiquement, les risques peuvent être probabilisés en analysant le passé on peut prévoir l’avenir. Mais que faire des risques dont la survenance est très improbable ? Ce sont justement ces derniers qui, lorsqu’ils surviennent, entraîne une catastrophe : explosion de la centrale nucléaire Tchernobyl en 1986, attentats de New York et Washington en 2001, scandale financier d’Enron et Worldcom en 2002, etc. En Algérie nous pouvons citer des exempleS d’accidents tels que : GNL, Sonatrach en 2004 et RTE Sonatrach en 2005, etc. des enquêtes poussées sur ce type d’accidents (notamment par les britanniques, departement of energy, CSB…), ont révélé que les causes profonde vont au-delà des défaillances techniques et des erreurs humaines. Elles sont au niveau des décisions et de l’organisation. L’analyse des faits passés n’avait pas prévu de tels événements. Parce que gérer les risques de manière efficace implique de les connaître. C’est le principe même du diagnostic des risques, mission clé de tout risk-manager.
Une problématique intéressante se pose dans le cas de la direction régionale de Rhourde Nouss : les incidents et les accidents de travail enregistré ne sont que des conséquences et des symptômes du dysfonctionnement du système de management en général et du système de management des risques en particulier de l’entreprise en question. Dans cette optique l’efficacité d’un tel système est conditionnée par le degré d’intégration du diagnostic dans l’identification et l’analyse des risques, afin de réaliser une évaluation efficace et rigoureuse du système de management HSE, tant sur le plan opérationnel, tactique que stratégique, en vue d’une amélioration