Procédures collectives
Introduction :
2008
Nous ne traiterons que des procédures collectives des entreprises (commerciales, artisanales ou libérales). Nous ne traiterons pas les agriculteurs, les établissements de crédit, les particuliers.
Section 1 : Historique des procédures collectives :
La faillite existe depuis quasiment toujours (droit romain). En revanche sa philosophie et sa finalité ont énormément évolué au cours des siècles. La faillite a été instaurée par les marchands au Moyen-âge. Du Moyen Age jusqu’au début du 19ème siècle, le but de la faillite était de punir le commerçant qui avait perturbé l’ordre économique. Il fallait assainir la société. Le terme faillite vient du latin fallere qui signifie tromper. On voulait éviter que la personne qui n’honorait pas ses dettes mette en danger les autres personnes. Il y avait une véritable réprobation morale à l’encontre du faillant, quelque soit la cause de la faillite. Le but était donc concret, le paiement des créanciers. On procédait alors à la vente de tous les biens du débiteur pour payer au maximum les créanciers. Au fil du 19ème siècle, la société a pris conscience que certains faillis n’étaient pas malhonnête ou négligeant. Ils avaient pu être victimes de circonstances extérieures. Cela a abouti en 1889 à une distinction entre d’une part la faillite à connotation punitive qu’on appliquait aux commerçants malhonnêtes et d’autre part, le règlement judiciaire à connotation économique. Cette démarche était irrationnelle car elle est économiquement absurde Cette démarche relève essentiellement du droit pénal. On applique éventuellement un règlement judiciaire à une entreprise qui si ça se trouve avait aucune chance de survie, mais le commerçant n’a pas été malhonnête. La logique n’est donc pas économique car on ne dissocie pas le commerçant de l’entreprise. Cette étape a perduré pendant presque 1 siècle. Première grande réforme La réforme à l’origine du droit moderne