Proc D S De L Ironie
Signifiant en grec ancien : “action d'interroger en feignant l'ignorance”, l’ironie est une forme de plaisanterie ou de raillerie dissimulée sous un ton sérieux et qui consiste à dire le contraire de ce qu'on veut dire. On peut observer l'ironie dans presque tous les genres littéraires, comme le conte philosophique (Voltaire, Candide), le roman épistolaire (Montesquieu, Les Lettres persanes), la satire (Bossuet, Sermons), le pamphlet (Voltaire, De l’horrible danger de la lecture), la critique littéraire, l’article de presse, l’essai (Montaigne, Les Essais), la fable (La Fontaine, Les Fables), le dialogue et le monologue au théâtre (Molière, Le malade imaginaire) ou encore l’autobiographie (Rousseau, Les confessions). Le but de l’ironie est de dénoncer ou critiquer mais aussi de faire rire et surtout d’obtenir une réaction du récepteur ou lecteur. Elle repose sur une compréhension entre l'auteur et le récepteur pour que l'effet de sarcasme soit produit. Le ton sur lequel est exprimé la phrase, les gestes, ou les expressions du visages employés par l’énonciateur permettent au receveur de percevoir l’ironie. A l'écrit l'ironie se décèle par une incohérence entre la réelle pensée du personnage et le discours qu'il portera ensuite, ou par utilisation d'une figure de l'ironie.
Il existe cinq principales figures d’ironie, qui sont : l’antiphrase : dire le contraire de ce que l’on pense, en le montrant d’une manière évidente l’hyperbole : exagérer ses propos la litote : dire peu pour suggérer beaucoup la parodie : imitation pour se moquer le pastiche : imitation d’une personne, d’un style, d’une profession pour se moquer