Processus maltraitant au niveau familial
La parentalité n’est pas uniquement le fait de devenir parent au sens administratif. C’est un processus qui se construit bien avant le fait de devenir parent que ce soit un parent biologique ou adoptifon se projette. La parentalité est un processus inconscient où l’on se construit sa représentation du parent idéal. La réalité du processus de parentification nous confronte à la représentation que l’on avait de soi-même en tant que parent idéal.
NB : A partir de 26 semaines de grossesse, on peut déclarer l’enfant à l’état civil même si il n’est pas né (fausse couche, mort né, pas né…) la reconnaissance administrative d’être parent se fait à partir de 26 semaines. Le processus de parentalité touche donc la sphère administrative et la sphère symboliquereconnaissance sociale et représentation de sa place de parent.
Des enfants maltraités peuvent faire le choix de ne pas être parent mais ce n’est pas pour ça que le processus de parentalité n’est pas présent. Il ne devienne pas parent dans la réalité.
Pour se construire, un enfant a besoin d’être nourrit de l’autre, par l’autre. Un enfant tout seul n’existe pas. Etre nourrit ne concerne pas que les soins. Il s’agit aussi de paroles, de sécurité, d’attention, d’affection.
Après la 2nd GM, travaux d’Anna Freud, Klein, Winnicott, Spitz : Constat que les enfants orphelins se laissaient dépérir. On parle de dépression anaclitique* : dépression grave du nourrisson décrite dans les travaux d’après guerre. On constate qu’un bébé qui est arraché violemment à son environnement aura un enchaînement de réactions :
- phase de révolte : cris de détresse, tentative de solliciter l’adulte
- phase de dépression : si il n’y a pas de réponses aux cris : le bébé ne joue plus, il ne réagit plus, il est agar, il dort tout le temps.
- mort de l’enfant dans les cas extrêmes
S’il n’y a pas ce que Winnicott appelle le holding* (capacité à prendre soin de l’enfant), le bébé meurt.