Le Procès du Fleurs du Mal.

21 Juin 1857 : Parution des Fleurs du Mal, à Paris par la maison d'édition Poulet-Malassis et De Broise. Publication en seulement 1100 exemplaires.
De Juin à Juillet 1857 : Une série d'article accuse Baudelaire d'immoralité dans les Fleurs du Mal.
17 Juillet 1857 : Le procureur général Ernest Pinard (qui était aussi le procureur général du procès de Madame Bovary de Gustave Flaubert) ordonne la saisie de tout les exemplaires des Fleurs du Mal.
20 Août 1857 : Procès et condamnation des Fleurs du Mal : Charles Baudelaire et son éditeur sont condamnés pour « Outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». L'auteur doit verser une amende de 300 francs, et six poèmes sont retirés du recueil.
1861 : Deuxième édition des Fleurs du Mal, amputée des six poèmes censurés mais augmentée de 31 nouveaux poèmes.
1866 : Publication à Bruxelles, par Poulet-Malassis, d'un recueil de poèmes de Baudelaire, Les épaves, contenant les poèmes interdits en France.
6 mai 1866 : Condamnation des épaves par le tribunal correctionnel de Lille.

Le procès des Fleurs du Mal, est en partie dû aux attaques des journalistes après la parution du recueil sur un certain nombre de poèmes, défini comme « un défi aux lois qui protègent la religion et la morale ». L'auteur rétorque à ceux incriminant quelques expressions et passages choquants, Baudelaire oppose le sens général de son œuvre (cf : « Le livre doit être jugé dans son ensemble, et alors il en ressort une terrible moralité. »)

Le procès des Fleurs du Mal pose de nouveau la question des rapports de l'écrivain avec la liberté d'expression , 50 ans après l'abolition de la censure par la révolution française.

Le procès en lui même ne dure que quelques heures, il a été fait de manière « Vite fait, Mal Fait ».
A la suite de cela, le procureur général ordonne la suppression des poèmes suivants : « Les Bijoux », « Le Léthé », « A celle qui est trop gaie », « Femmes Damnées », « Lesbos » ,«