Produit halal
En France, des arrêtés publiés en 1994 et 1996 ont agréé respectivement la mosquée de Paris10 puis la mosquée d'Évry et la grande mosquée de Lyon11 en tant qu'organisme religieux habilitant des sacrificateurs autorisés à pratiquer le sacrifice rituel et à percevoir la taxe liée à la certification.
Ces arrêtés obligent ainsi les abattoirs à faire appel à des sacrificateurs habilités, mais ne les soumettent à aucun contrôle12. Un chef de service de la Direction générale de l'alimentation a rappelé récemment que la certification halal n’est pas encadrée par les pouvoirs publics et correspond à une certification qui n’est pas officielle donc une certification qui relève d’une initiative privée13. Cependant, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a déclaré en 2008 contrôler la traçabilité de la viande des merguez marquées « halal »14, et procède régulièrement à des contrôles pour détecter la présence de porc dans des produits vendus sous l'appellation halal15.
Une des premières initiatives de création d'une certification halal privée date des années 80 avec la réunion de plusieurs associations au sein d'une fédération nommée Tayyibat destinée à réglementer le marché de l'alimentation halal en France16,17. Depuis, le marché de la certification halal s'est développé et plusieurs articles 12,18,19,20 et livres 16,21 ont révélé qu'ils existent actuellement en Europe de nombreuses certifications halal qui ne parviennent pas à se mettre d'accord entre elles. Notamment, une association de consommateurs musulmans (Asidcom) montre à partir d'enquêtes menées en 2008 et 2009 sur plusieurs organismes de certification « halal » qu'il existe des