Produits laitiers : le recul de la consommation continue de s'aggraver en france
Le marché des produits laitiers ultra-frais, estimé à 4 milliards d'euros en France, se dégrade de plus en plus. Evalué à 1,3 % par le panel IRI de mai 2011 à avril 2012, le recul des volumes a atteint 2,7 % au dernier trimestre de la période. En valeur, le marché, qui avait gagné 1,5 % sur douze mois, est en négatif au dernier trimestre. Malgré l'innovation et les promotions, les Français, comptant parmi les plus gros mangeurs de yaourts et de fromages blancs dans le monde, avec une consommation de 18,1 kilos par personne et par an, semblent décidés à bouder le secteur. La situation préoccupe beaucoup les entreprises laitières, qui n'hésitent plus à parler de surcapacité industrielle. Celle-ci correspondrait à 10 % des volumes produits. Résultat, les majors telles que Lactalis-Nestlé, Danone, Yoplait se battent à coup de promotions, jugées plus efficaces que les baisses faciales de prix.
Inquiétudes
Tout le monde souffre, selon les experts du secteur. Mais les marques de distributeur, dont les marges sont moindres, pâtissent plus encore de la bagarre que les grandes marques. Senoble, dont 90 % des volumes sont commercialisés sous MDD, a dû nouer un partenariat avec la coopérative Agrial pour dégager de nouveaux moyens et continuer de se développer sur des créneaux mieux valorisés. Novandie, la branche laitière du groupe familial Andros connu pour les confitures Bonne Maman, a entamé sa restructuration. Elle va fermer l'usine de Rozet-Saint-Albin (Aisne) et réduire de moitié le nombre de postes de travail du site de Marcillé Raoul (Ille-et-Vilaine). Au total, 176 emplois devraient être supprimés. Rozet-Saint-Albin a perdu une grande partie de ses débouchés en Espagne